GAZI LE TATAR

Gazi le Tatar - Montmartre, un coin de l'ancien Maquis

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Lavis d'encre.  22 x 27 cm.

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Gazi le Tatar

" Montmartre, un coin de l'ancien Maquis "

Lavis d'encre. Signé. Titré. 

Dimensions hors marges : 22 x 27 cm.

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GAZI LE TATAR
Peintre. Crimée 1900 - Montmartre 31 octobre 1975.

Son Excellence, le prince Gazi-Igna Ghirei est né en Crimée vers 1900, descendant de Gengis Khan par son père, prince de Crimée, qui habitait le château de Batshi-Sarailh, sur les bords de la mer Noire, devenu par la suite la résidence d’été des dirigeants soviétiques., C’est là que furent signés les accords de Yalta., La révolution bolchevique de 1917 les chasse de leur pays, ils se réfugient en Italie, le jeune Gazi s’inscrit alors aux Beaux-Arts de Naples., Son père meurt dans des circonstances troubles, sans doute assassiné par les bolcheviques, lui n’en continue pas moins ses études, et visite l’Italie afin de parfaire sa connaissance des maîtres italiens., En 1920, il se fixe à Paris, dans le Quartier Latin., Il fréquente les artistes de Montparnasse.

Vers 1934, Gazi fait la connaissance de Suzanne Valadon avec laquelle il va habiter, à partir de 1935, la maison de la rue Lepic, abandonnée par Utter. Il considère Valadon comme sa mère adoptive, et Maurice Utrillo comme son frère de lait.

A la mort de Suzanne en 1938, il habite place du Calvaire et mène de front ses activités de peintre et de restaurateur du culte de Notre-Dame de Montmartre qui est aussi la Sainte Patronne des Artistes., A cette époque ses œuvres sont très proches de celles d’Utrillo, tant par les sujets que par la matière, mais le dessin est plus précis, plus sec.

Ses aquarelles et ses dessins dénotent plus de poésie que ses toiles.
Bedeau à l’église Saint-Pierre, il remet à l’honneur le culte de la Vierge Marie, patronne des artistes du monde entier.
Gazi est mort en 1975, dans le plus complet dénuement, selon son propre vœu. Inhumé au cimetière de Pantin, avant d’être transféré au cimetière Saint-Vincent, non loin de la sépulture de Maurice Utrillo.

Quelle étrange destinée que celle de ce prince, lointain descendant du plus grand conquérant de l’histoire, venu finir sa vie dans la misère à Montmartre, peintre et chrétien.

© TEXTE ISSU DU DICTIONNAIRE DES PEINTRES À MONTMARTRE PAR ANDRÉ ROUSSARD