PIGNON-ERNEST Ernest

Ernest PIGNON-ERNEST - RIMBAUD 1

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photolithographie 46x37cm

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Ernest PIGNON-ERNEST (né en 1942)

Titre : Sans titre (Portrait)
Technique : Photolithographie sur papier Canson
Date : 1986
Édition : 4000 exemplaires
Signature : Signée dans la planche
Dimensions : papier 45 × 37 cm ; hors marges 31 × 23 cm
Éditeur : Pfizer
Imprimeur : Henri Bouvard, BPC Paris


Description et analyse critique

Cette photolithographie présente un portrait en demi-teinte, proche du fusain, où la matière vibrante du trait suggère à la fois la fragilité de l’instant et la permanence de la mémoire. Le visage, à peine dégagé de l’ombre, se révèle dans une lumière diffuse, comme arraché au silence. Ce flou volontaire, cette incertitude des contours, traduisent le rapport essentiel qu’Ernest Pignon-Ernest entretient avec le temps : l’image n’est jamais un simple document, mais une apparition, un surgissement.

On retrouve ici l’esthétique singulière de l’artiste : une figuration épurée, nourrie de rigueur plastique, qui refuse l’anecdote pour atteindre l’universel. Ce visage – dont l’identité n’est pas donnée – devient celui de tous, un miroir de la condition humaine, où se lisent l’introspection, l’attente, peut-être même la douleur muette.

Par sa diffusion en grand tirage, cette œuvre témoigne également de la volonté de Pignon-Ernest de sortir l’art du cercle clos des galeries pour aller à la rencontre d’un public élargi. L’image, à la fois intime et universelle, conserve une force poignante, celle d’une présence fragile, mais indélébile.


Notice biographique – Ernest Pignon-Ernest

Né en 1942 à Nice, Ernest Pignon-Ernest est considéré comme le pionnier de l’art urbain en France. Dès les années 1960, il choisit la rue comme lieu d’exposition privilégié. Refusant l’idée de l’œuvre isolée, il conçoit ses interventions comme des installations éphémères, où le dessin grandeur nature, collé sur les murs de la ville, dialogue avec le contexte historique, social et architectural.

De Naples aux prisons françaises, des rues de Soweto aux paysages palestiniens, Pignon-Ernest investit des lieux chargés d’histoire et de mémoire. Ses figures – souvent des corps grandeur réelle, vulnérables, décharnés ou méditatifs – interpellent le passant et posent la question du rapport entre l’art et le réel.

L’artiste travaille principalement en noir et blanc, privilégiant le fusain, le pastel et la lithographie, qui lui permettent de traduire la densité expressive du trait. Son œuvre est marquée par une profonde dimension humaniste : il ne s’agit pas de décorer, mais de révéler, d’inscrire la mémoire des souffrances, des luttes ou des silences dans l’espace public.

Depuis les années 1980, il est régulièrement exposé en France et à l’international. Reconnu comme une figure majeure de la scène contemporaine, il a su tracer une voie singulière où l’art, loin d’être un objet de contemplation distante, devient acte, mémoire et résistance.