STEINLEN Theophile Alexandre

Les soldats, 1915

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Lithographie. 46x36cm

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Théophile Alexandre STEINLEN

Lithographie Originale.

Date : 1915

Signée dans la planche.
Numérotée sur 400 au crayon.

Salissures dans les marges sinon bon état.

Dimensions hors marges : 46x36cm
Dimensions avec marges : 53x37cm

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Peintre, dessinateur, graveur, lithographe, sculpteur et illustrateur. Lausanne (Suisse) 10 novembre 1859 - Montmartre 14 décembre 1923. Un grand-père, Théophile, dessinateur à Vevey, un oncle vigneron firent dire à Lucien Descaves “qu’il avait dans les veines un mélange de vin et de sang”. Il a suivi les cours de la faculté des Lettres de l’Académie de sa ville natale. En 1877, à Mulhouse il entra en apprentissage chez un oncle manufacturier, Vincent. Peu soucieux de métallurgie, de 1879 à 1881, il devint apprenti lithographe et imprimeur. A Paris, fin 1881, il s’installa à Montmartre dans un garni de la rue Dancourt. Durant l’hiver 1882 très froid, il tomba malade, et fut soigné par le Dr. Willette, qui le présenta à son frère Adolphe. Ce fut le début d’une amitié fraternelle, Willette en fit un habitué du Chat Noir, mais il n’y resta pas longtemps, il le quitta en 1887, les lumières et l’ambiance des cabarets n’étant pas faites pour lui. Il habita d’abord le 58, rue Caulaincourt, puis le 73, près du maquis, une maison appelée “Cat’s cottage” en raison des nombreux chats qu’il recueillit. Une plaque, posée le 6 juin 1953 sur le nouvel immeuble, rappelle le fait aux passants. Il aurait occupé l’ancien atelier de Lautrec, au coin de la rue Caulaincourt et de la rue Tourlaque. On a dit qu’il habita aussi le Château des Brouillards, vers 1890, mais sans garantie. Extraordinaire dessinateur, témoin de son temps, il aborda tous les sujets, avec une prédilection pour les gens humbles qu’il décrivait  “d’un crayon narratif et non corrosif”. Steinlen était sensible, non à la midinette de la fête, mais aux filles pauvres et honnêtes, aux filles d’ouvriers. Son domaine, c’était la rue, le petit peuple qui va au bal du 14 juillet, celui qui se révolte, l’émeute, le drapeau rouge, mais aussi les lendemains de misère, de deuil et de froid. De Montmartre, il a peint ce qui échappait à la bohème et à la noce. Steinlen décrivait les ouvrières en cheveux, les radeuses, les pierreuses et leurs souteneurs à casquette. Il illustra les chansons de Bruant et vendit ses dessins au Gil Blas ; auteur de nombreuses affiches, parmi les plus célèbres : “le Chat Noir” et “la Rue Caulaincourt”. Steinlen eut des admirateurs inattendus, dont Maurice Leblanc, le créateur d’Arsène Lupin, qui, en s’adressant à lui “constatait chez l’artiste original que vous êtes, un homme de lettres d’une intelligence pénétrante et d’une observation vraiment rare”. Sa femme étant décédée en 1910, il a terminé sa vie entre sa fille Colette et Masséïda, petite danseuse noire, qui se disait de naissance royale issue de la tribu Bambara, qui fut son modèle. En cette année 1910, Colette épousa un jeune chef d’orchestre Inghelbrecht, une plaque sur l’immeuble du 24 rue Norvins rappelle son existence.

Le Salon d’Automne de 1909 présentait une exposition de ses œuvres. L’étiquette de communard lui colla à la peau, tout comme Courbet, et lui fit du tort pendant longtemps. Naturalisé français en 1910. Sa fille Colette, devenue en secondes noces Mme Roger Désormière, légua ce qui restait des œuvres de son père à l’Etat. Jules Renard disait de lui  “Un œil incorruptible”, une excellente définition de l’homme et de son œuvre. Enterré au cimetière Saint-Vincent. Le square Constantin Pecqueur, qui fut aménagé en 1935, abrite en hommage à l’artiste un monument en pierre dû à Paul Vannier.

Dans une lettre adressée à Rodolphe Salis, par laquelle il lui demandait le prêt de certaines œuvres en sa possession, datée de mars 1894, il donnait comme adresse 58, rue Caulaincourt. Salis n’ayant pas répondu, il lui envoya une lettre recommandée afin de réitérer sa demande, pour exposer ces œuvres dans la première grande exposition qui lui était consacrée. Cette lettre est reproduite dans le catalogue. Steinlen aurait signé Jean Caillou(x)* certaines œuvres (notamment dans Le Mirliton), dans le même temps que Lautrec signait Treclo.