Jean Charles Decoudun
//// Descriptif de l’œuvre /////
Aquarelle originale.
Dimensions 26x26cm.
Signée.
Dans cette aquarelle intimiste intitulée Jardin du Luxembourg, Jean-Charles Decoudun nous offre une interprétation doucement vivante d’un coin emblématique du jardin parisien : le bassin central où voguent les petits voiliers. Par le cadrage serré et l’absence de figures monumentalement architecturales, l’artiste choisit de focaliser sur le rythme simple et harmonieux d’un instant de flânerie.
Les voiliers multicolores glissent sur l’onde scintillante, tandis qu’en arrière-plan se devinent les bordures fleuries, les statues ou balustrades qui font l’identité du lieu. Les formes sont esquissées avec délicatesse, les couleurs sont fraîches et lumineuses : verts tendres, bleus pacifiés, touches de rose et de doré illuminent le bassin comme un tapis animé.
Le spectateur est invité à ressentir le bruissement des conversations, la mélodie discrète de l’eau et la présence diffuse de promeneurs invisibles. Decoudun transpose ainsi la ville en village, faisant du geste pictural non seulement un témoignage visuel mais aussi une respiration intimiste. Le lieu devient mémoire affective, espace partagé où l’identité de la ville se construit dans le détail et la douceur des instants ordinaires.
///// Biographie /////
Origines et trajectoire
Jean-Charles Decoudun est né à Paris en 1962. Petit-fils de l’illustrateur Jean-Paul Decoudun, il a refusé de suivre un cursus académique en arts visuels, choisissant plutôt la voie de l’autodidactisme. Sa première exposition a eu lieu dès 1994 à l’atelier Frossard, dans le quartier des Batignolles à Paris. En 1997, il entre à la Galerie Roussard à Montmartre, avec laquelle il collabore de manière stable.
Une vision dialectique de Paris
Paris est sa muse. Il considère la capitale non comme un ensemble monumental, mais comme un réseau de petits villages. Chaque aquarelle déconstruit la ville en scènes de quartier, insufflant une vie de village à ses paysages urbains. Sans nier la réalité de bruits, de métros ou de circulation, il peint la ville dans sa part joyeuse, colorée : ses habitants, en habits vifs, constituent la signature même de ses œuvres. Comme il le dit lui-même, « les lieux et les gens ne font qu’un, c’est l’ensemble qui crée le paysage. »
Style et techniques
Son style allie esquisse précise au crayon et application subtile de l’aquarelle. Il excelle dans le dosage des ombres et des transparences, trouvant un équilibre parfait entre la douceur du médium et la richesse chromatique.