Retour au quai par temps d'orage

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Gravure. Dimensions: 16,5 x 20 cm.

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" Retour au quai par temps d'orage "

Héliogravure originale.

Dimension à la cuvette ( hors marge ) : 10,5 x 13,5 cm
Dimensions avec les marges : 16,5 x 20 cm.
Signée en bas à droite.
Numérotée en bas à gauche sur 75

Dans cette scène crépusculaire où la mer, le ciel et la terre semblent se confondre sous un voile de brume, l’artiste évoque bien plus qu’un simple paysage maritime : il met en image une lutte ancestrale entre l’homme et les forces de la nature.

Les deux hommes au centre, poussant une charrette lourdement chargée, symbolisent la condition laborieuse et tenace des travailleurs des rivages. Leurs gestes lents et coordonnés traduisent une solidarité silencieuse, née de l’effort partagé et de l’adversité commune. Ils ne sont pas héroïques au sens classique, mais leur persévérance face au vent, à la mer et au froid évoque une forme de dignité stoïque.

La mer, figée dans un mouvement lourd et menaçant, devient ici une entité vivante, indomptable et cyclique. Elle est source de richesse mais aussi de danger — un paradoxe que les communautés maritimes connaissent intimement. Le bateau, échoué ou en attente, peut symboliser l’attente, la transition, voire l’impuissance face à des éléments plus grands que soi.

Sur la droite, le bâtiment de bois et le drapeau battant au vent rappellent les avant-postes fragiles de la civilisation, dressés face au chaos naturel. Ils sont les témoins silencieux d’un combat quotidien pour la survie, mais aussi d’un attachement profond à la terre et à la mer.

Historiquement, cette scène pourrait évoquer les ports de pêche nordiques ou hollandais du XIXe ou début XXe siècle, à une époque où le commerce maritime, les pêches saisonnières et le transport de marchandises par bateaux fluviaux structuraient la vie locale. Le recours à l’héliogravure, technique raffinée de reproduction d’image, montre le souhait de l’artiste de fixer cette mémoire collective dans une forme presque intemporelle, entre art et témoignage.

En somme, l'œuvre se lit comme une méditation silencieuse sur l’endurance humaine, la mémoire des lieux et l’harmonie précaire entre l’homme et les éléments. Elle rend hommage aux existences humbles mais essentielles, inscrites dans les rythmes éternels de la nature.