Rêve

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Gravure. Dimensions: 17 x 14 cm.

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" Rêve "

Gravure originale.

Dimension à la cuvette ( hors marge ) : 11 x 7,5 cm
Dimensions avec les marges : 17 x 14 cm.
Signée en bas à droite.
Épreuve d'artiste ( EA )
Titrée

Cette œuvre gravée, exécutée à l'eau-forte, s’inscrit dans une tradition onirique et symboliste où l’image dépasse le simple cadre narratif pour plonger le spectateur dans les méandres du rêve, de la mémoire et de l’inconscient.

Composition et technique

Le cadre en forme de lettrine gothique, qui pourrait être un « J » ou une lettre stylisée, sert d’écrin à une série de scènes superposées comme des couches de conscience. 

Lecture iconographique

Au sommet de l’image, un personnage casqué et couvert d’un vaste pan de fourrure, peut-être un roi ou un chevalier, incarne une figure de pouvoir médiéval ou de fantasmagorie guerrière. La précision de l’ornementation du casque et la posture tournée vers l’intérieur de la composition suggèrent une introspection ou une surveillance silencieuse du songe.

Au centre, la scène principale attire immédiatement le regard : un homme vêtu d’un costume Renaissance joue d’un instrument ou tient un objet (livre ? épée ?), tandis qu’une figure féminine, presque nue, semble s’échapper d’un drapé tenu par une main disproportionnée. Cette main, qui pourrait symboliser le rêveur ou une entité supérieure, évoque la genèse même du rêve : la création d’un monde irréel, irréductible à la logique.

En bas à gauche, un personnage chapeauté, à moitié dissimulé dans l’ombre, semble observer ou dormir, consolidant la lecture psychanalytique de l’image : tout cela n’est peut-être que la projection mentale d’un seul esprit, le rêveur.

Sens et interprétation

Le titre "Rêve" prend ici tout son sens. Cette composition labyrinthique évoque un théâtre mental où se jouent des scènes disparates, unies par leur incongruité et leur caractère archétypal. La juxtaposition de figures historiques, mythologiques et érotiques fait écho aux surréalistes — notamment Max Ernst ou Salvador Dalí — tout en conservant une facture technique classique, héritée des maîtres graveurs comme Rembrandt ou Callot.

Le rêve, comme chez Freud, n’est pas ici un simple divertissement nocturne, mais un territoire de symboles, un espace où les pulsions, les souvenirs, les désirs refoulés se donnent libre cours. L’œuvre réussit à capturer cette dimension fuyante, troublante, fascinante.

Conclusion

Cette gravure est une exploration virtuose des zones d’ombre de l’âme. Par son raffinement technique, son langage symbolique riche et sa construction énigmatique, elle se place au croisement de l’art de la Renaissance et de l’imaginaire moderne. Une pièce rare, dense, qui ne se livre pas d’un seul regard.