Serge POLIAKOFF - Composition abstraite 1966

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Sérigraphie - 50 × 40 cm

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Serge POLIAKOFF (1900–1969)

Titre : Composition
Technique : Sérigraphie en couleurs (1966, édition posthume 1992)
Éditeur : Galerie Melki, Éditions Hazan, Paris
Signature : Signée dans la planche en bas à droite
Dimensions : 32,5 × 40,5 cm (hors marges) ; 40 × 50 cm (avec marges)


Description et analyse critique de l’œuvre

Dans cette Composition, Poliakoff met en tension des aplats de couleurs franches — bleu cobalt, rouge vif, noir profond, jaune solaire — sur un fond clair qui structure et hiérarchise les rapports de formes. Fidèle à son esthétique des années 1960, l’artiste refuse tout cadre narratif pour privilégier le langage pur de la couleur et de la surface.

Les formes irrégulières, imbriquées comme des fragments de pierre polie, s’articulent dans une géométrie organique où chaque teinte semble respirer. La monumentalité du bleu, tranchée par des éclats de rouge et de jaune, crée un équilibre vibrant : rien n’est décoratif, tout est rythme et tension. On retrouve ici la force silencieuse de Poliakoff, sa capacité à faire de l’abstraction un espace de méditation, à la fois intime et universel.

La sérigraphie, bien que reproduite d’une œuvre de 1966, restitue parfaitement la densité des aplats et la subtilité des textures. Plus qu’une simple image, elle offre une plongée dans ce que Michel Ragon appelait « la musique silencieuse » de Poliakoff : un art où la couleur devient énergie autonome.


Notice biographique – Serge Poliakoff

Né à Moscou en 1900, Serge Poliakoff fuit la Russie en 1917, après la révolution. Il passe par Constantinople, Sofia et Belgrade avant de s’installer à Paris en 1923. Là, il étudie à l’Académie de la Grande Chaumière et fréquente les milieux artistiques, tout en vivant de petits métiers.

Dans les années 1930, il séjourne à Londres où il s’initie à la peinture abstraite, influencé par Sonia et Robert Delaunay, Kandinsky ou encore Otto Freundlich. De retour à Paris en 1937, il rejoint le groupe de l’abstraction non figurative qui comptera parmi ses membres Hartung, Schneider, Deyrolle ou Bazaine.

Poliakoff développe rapidement un langage singulier : des compositions fermées, construites par la juxtaposition de formes irrégulières, soutenues par des couleurs intenses et des aplats profonds. Dès les années 1950, il acquiert une reconnaissance internationale, exposant dans les grandes galeries européennes et participant à de nombreuses biennales.

En 1962, il obtient la nationalité française et est consacré par une salle entière à la Biennale de Venise. Ses œuvres intègrent les plus grandes collections, dont celles du Centre Pompidou, de la Tate Gallery ou du MoMA.

Serge Poliakoff s’éteint à Paris en 1969, laissant une œuvre puissante et intemporelle, où la couleur et la forme, affranchies de toute représentation, continuent de résonner comme un langage universel.