Ivan PICELJ (1924, Zagreb – 2011, Zagreb)

Titre : II neg
Technique : Sérigraphie sur papier
Dimensions : 50,5 × 49,5 cm (hors marges) ; 64 × 50 cm (avec marges)
Édition : Numérotée 41/50, signée en bas à droite « Picelj Yvan »
Collection : Un exemplaire conservé au Centre national des arts plastiques (FNAC 28775)

Attention, cette oeuvre sera exposée dans l'exposition « Juste une illusion » organisée par Frédéric Mette à l’Espace Art et Liberté du 25 septembre au 5 novembre 2025 ( 3 place des Marseillais - entrée libre et gratuite ). Si vous souhaitez acheter cette oeuvre, elle sera disponible après l'exposition ( en retrait ou en expédition ).

Descriptif et analyse critique

Dans II neg, Ivan Picelj explore la rigueur géométrique et la vibration visuelle propre à l’art concret et à l’Op Art. L’œuvre se compose d’une grille de cercles réguliers, disposés sur un fond noir uniforme. Chacun de ces cercles est animé par des stries obliques et parallèles, créant une subtile variation rythmique. Les contrastes entre les orientations des lignes – tantôt diagonales, tantôt horizontales – donnent naissance à un effet de moirage, à une sensation de mouvement optique qui trouble la perception du spectateur.

La monochromie, réduite au noir et au blanc, accentue la dimension expérimentale de la sérigraphie : tout repose sur l’effet rétinien, sans recours à la couleur pour séduire. Ici, la rigueur mathématique rencontre la sensibilité optique, donnant à voir une œuvre qui n’est pas seulement une image mais un dispositif perceptif. Picelj invite le regard à se perdre dans la répétition et la variation, entre ordre et perturbation.

Cette sérigraphie incarne parfaitement le projet esthétique de Picelj : rationaliser l’espace pictural, réduire l’œuvre à ses éléments fondamentaux (forme, rythme, structure) et interroger les conditions mêmes de la vision.

Notice biographique

Ivan Picelj (1924–2011), figure majeure de l’art concret et de l’avant-garde croate, est né à Zagreb. Cofondateur du groupe EXAT 51 dans les années 1950, il participe à la naissance d’une esthétique nouvelle qui cherche à concilier l’art et l’architecture, la peinture et le design, en affirmant une stricte fidélité à l’abstraction géométrique.

Artiste polymorphe, Picelj pratique la peinture, la sculpture, le graphisme et l’édition. Ses recherches plastiques se caractérisent par l’usage systématique de structures modulaires et de permutations géométriques. Proche du mouvement international Nouveau Tendance, il s’inscrit dans les échanges artistiques européens qui redéfinissent les codes de l’abstraction d’après-guerre, aux côtés de Victor Vasarely ou de François Morellet.

Ses œuvres ont été présentées dans de grandes expositions internationales consacrées à l’art concret et à l’Op Art, et elles figurent dans de nombreuses collections publiques, dont le Centre national des arts plastiques (France). Picelj occupe une place singulière dans l’histoire de l’art du XXe siècle : un artiste de la rigueur et de la clarté formelle, pour qui la peinture devient un langage universel, mathématique et visuel.